Bruno FortuneR 

Bonjour et Bienvenue chers vous


Ce site rassemble des dessins et aquarelles glanés dans les  champs du temps, ainsi que des textes et poésies   

vous y trouverez aussi des carnets de voyage.
Voyages atypiques puisqu'ils consistent à aller de maisons en maisons.

Un livret de 47 poèmes, "Nègre  bleu," sorte de saga sur les travers de l'homme à travers les âges.

et puis des vidéos de poèmes dits
et des chansons de mes années cabarets rive gauche
et les musiques de Dominique Kaempf qui accompagnèrent mes chansons dans ces années 1983-87
 
Je vous souhaite une bonne visite
et n'oubliez pas de vous inscrire pour recevoir de temps en temps une aquarelle par mail

Amicalement,

Moi

retrouvez moi sur  https://mastodon.art/@Bruno_FortuneR

Et si on parlait un peu de moi ?

Par où commencer?

Je suis mort le 10 novembre 1947, deux ans avant ma naissance le 29 aout 1949.
Il y eut bien deux Bruno Henri-Philippe Fortuner dont le premier n'a vécu que quatre jours. Deux Bruno parfaitement identiques aux dires de notre mère. 
Lequel des deux suis-je ?

- On me dit carnettiste. Mais qu'est-ce le voyage ?

Voyager
quoi de plus enivrant, de plus consensuel  que le fait de voyager ?
et pour un carnettiste, quoi de plus compulsif 
que ce besoin irrépressible d'aller voir si l'herbe est plus grasse ailleurs, loin d'ici ?

Je me présente comme carnettiste, du verbe "être auteur de carnets de voyages."
Et que fait un auteur de carnets de voyages ? Il voyage !
Le voyage,
Qui n'en rêve pas ? et de plaindre avec condescendance le malheureux sédentaire !

Et bien que je vous dise,
(mais surtout ne le répétez pas, il en coûterait à ma carrière)
le voyage me contraint ! 
Non que je m'ennuie quand ma chère et tendre m'emmène dans ses bagages, non !
mais que de temps perdu loin de mes chères études !
Le voyage, pour moi, est là, juste là, au bout de mon pinceau !

- Pourquoi des carnets de voyages, alors ?

Mon premier carnet de voyage a été de peindre les quarante maisons d'un lieu-dit où nous avions une maison de campagne. Quel voyage !
Pour peindre je m'éloignais au maximum de deux cents mètres de ma gamelle.
J'avais tout loisir de rentrer pour la soupe et de repartir finir l'aquarelle après la sieste.

Chaque aquarelle me demande plusieurs heures de travail,
et ce qui fut possible pour "mon village" devint plus compliqué quand je dus m'éloigner de mon point d'ancrage,
sans vous parler des voyages avec ma chère et impatiente amie qui ne m'accorde que le temps d'une pause pour croquer la vue que j'ai d'une terrasse de bar.

C'est ainsi que dès le second carnet j'ai alterné le travail in situ, chez des amis
et celui fait à partir de photos.
Si "maisons d'artistes" a été fait à partir de photos ne voulant pas déranger de si hautes personnalités
"Paris Quartiers Bohèmes", par son sujet,
m'a amené à voyager dans le temps pour glaner de vieilles photographies
afin de retrouver les lieux emblématiques des bohèmes dans le jus de l'époque;
voyage en cartes postales ou écran d'ordinateur.
En ce qui concerne l'"Europe" l'idée de ce carnet m'est venue après vingt-cinq ans passés vacances après vacances sur ce continent.
Il est donc issu des photos prises lors de nos déplacements estivaux.
Quant aux "métiers", mon souhait a été de mettre ces 40 métiers en abyme
afin de présenter le travail de tous ces artisans sous différents angles.
J'ai ainsi pris leur atelier, leurs outils, eux-mêmes à leur ouvrage et leur œuvre afin d'en faire une planche; résultat d'une composition travaillée sur ordinateur à partir de photos 
 
Cela me permet de travailler en atelier, au chaud, au calme, au son de Mozart ou des Rolling Stones. Et ce par tous les temps.
Des carnets de voyages atypiques certes,
mais le premier voyage n'est-il pas celui de la transcendance ?



- Et quel est le dénominateur commun de tous ces sujets, me direz-vous ?

Mes voyages partent d'un thème plutôt que d'une destination.
C'est le thème qui me fait voyager et m'amène à bouger.
Au début le thème est vague, plusieurs pistes s'ouvrent à moi
alors commence la traque et on ébranche les voies sans issue.
Le thème se dessine alors de plus en plus
et mon côté psycho-rigide m'amène à ordonner mes trouvailles dans un ordre logique
Alors on part de lieu en lieu et commence un voyage,
mon voyage.

-C'est bien beau de parler de son travail, Mais en quoi consiste-t-il ?

Architecte paysagiste j'ai le goût du dessin précis,
Durant toute ma carrière j'ai rendu mes projets
un temps aux crayons de couleur puis à l'aquarelle.

Peintre j'ai le goût de l'aquarelle à sec
pas celle du "mouillé sur mouillé" qui consiste à mouiller le papier,
faisant du hasard un complice avec qui on laisse les couleurs se mélanger.

Ce que je recherche dans mon travail c'est le détail. Être au plus près de la matière.
Il commence toujours par un crayonné qui n'est pas destiné à disparaître sous les couleurs mais qui au contraire fait partie intégrante du rendu final.
Pour cela il se doit d'être aussi rigoureux que léger dans son traitement,
jusqu'à rester dessin en regard des couleurs ou lavis.

Puis la couleur vient à son tour rendre la matière et la lumière par des aplats
ou au contraire laisser les couleurs se compléter pour rendre aux formes
l'espace et leur volume.


- Mais l'interêt du voyage n'est-il pas de rencontrer  les gens?

Les gens,
Je les croise de toute mon affection,
je les observe du et au fond des yeux ,
je les étudie jusque dans les Wikipédia,
 je les écoute passionnément quand je les rencontre
afin de les dépeindre dans mes livres
dans ce que j'ai ressenti d'eux au plus profond,
du bout des touches de mon clavier
ou encore dans les traits gribouillis des crayons de couleur 
qui font apparaître, atomes en mouvement,
la matière 
d'où émane leur vie, jusqu'à entrevoir l'âme.

Comme tu vois, je n'ai pas besoin d'aller très loin pour scruter l'espèce humaine.
On se tutoie à présent?

Mais, dis moi, y 'a pas que les carnets de voyages dans la vie !

Non, il y eut mon métier. 

Reprenons donc le cours de ma vie où je l'avais laissé.
Après une scolarité où je n'ai étudié qu'une seule matière ; le rêve,
dès 9 ans, j'ai voulu faire Johnny Hallyday, avant de m'apercevoir que la place était prise,

Après avoir, contre mon gré, bifurqué en quatrième dans une école de jardinage
pour faire plaisir à un grand-père lui-même jardinier, mort en 1918,
mais qui me laissa en héritage le goût de l'art,
sous forme d'un petit paquet en papier kraft qui renfermait des cahiers d'écolier
où il consignait dessins et poésies à la plume sergent major le soir après sa journée de travail
Le tout rassemblé ici : albert fortuner 

Plus qu'un exemple, un chemin que j'ai suivi ma vie durant.

Après avoir, grâce à mes parents, pu intégrer l'École Spéciale d'Architecture des Jardins, 
l'ESAJ comme l'indiquent les initiales,

mon diplôme en poche j'ai intégré un bureau d'études où j'y suis resté 40 ans.
(40 ans, 2 patrons et 6 déménagements !)
J'ai exécuté du haut de la même table à dessin,
mes rendus aux crayons de couleurs puis à l'aquarelle
ne me servant de l'informatique que pour la mise en page.

Responsable de ce bureau d'études j'ai eu la chance de créer en toute liberté,
des jardins, des jardins terrasses, des patios intérieurs
et surtout la majorité des grands décors généraux des expositions de Paris.
Tous les ans aux mêmes emplacements
je créais des décors qui suivaient les tendances de la mode.
J'ai ainsi décoré la plupart des grands salons parisiens
tels que "première vision", "le prêt à porter féminin", "les salons du meuble", "les arts ménagers", des stands de prestige à "Jardins Jardin", à "l'aéronautique", au "salon de l'automobile",
recevant même le prix de la "Suprême Accolade" pour le "stand de la France"
à la "Floriade des Pays-Bas" ; c'est-y pas beau, ça?
que sais-je encore ? tous ces décors s'estompent dans mon souvenir ...

Tant et tant de décors imaginés, puis dessinés en plans, coupes, détails
et en perspectives pour emporter les marchés.
Le tout confié aux équipes de compagnons,
cow-boys qui montaient ces décors en un temps record,
tard dans la nuit, pour les démonter quelques jours plus tard.
Et rebelote six mois ou un an après.

Quand je pense que je voulais laisser une trace de mon passage sur terre...c'est réussi !!!

- Et quid de la peinture

Ah ! la peinture

Quand je suis rentré à l'ESAJ, à la sortie de l'école d'horticulture 
j'étais fier, mon carton à dessin sous le bras, d'intégrer une école d'art.
Il faut dire qu'à la maison les sujets politiques occultaient tous les autres sujets  
et à part ma mère qui avait du goût pour la couture,
la famille Fortuner n'a pas usée les allées des musées ou galeries de peinture.
J'avais bien pris quelques cours du soir dans une école des beaux-arts de Saint-Ouen
mais à part un professeur de 5ème et Monsieur Blanchard à l'école d'horticulture
c'est seul que me vint le goût de l'art en général .

PREMIERS PAS

 

C'est alors qu'à l'ESAJ, je rencontrai une professeure d'art plastique, Annick Dabout, une peintre, Annick Doideau,
une amie depuis, qui à l'époque ouvrit mes chakras ! 
Mon diplôme d'architecte paysagiste en poche, je n'avais qu'une idée en tête : devenir peintre.
Comme Albert Fortuner, mon aïeul, dès 1972, installé dans notre nid de jeunes mariés, je rentrais, après ma journée de paysagiste, pour passer mes soirées à godiller sur une planche à dessin.
 

Annick, de sept ans mon aînée, m'encouragea dans une recherche qui consistait à déformer des objets par des jeux de perspectives.
La bouteille et les 3 pommes, nature morte installée sur une tablette pour le cours de dessin, prenaient des proportions démesurées. La simple machine à coudre de ma mère, qui me fascinait tant enfant, emplit alors l'espace faisant du pédalier entraîné par la roue motrice, le moteur monstrueux d'une machine dont l'habitacle se recroquevillait comme une étoile à neutrons.



Et puis,

Gavé de surréalisme, je traquais des images qui faisaient écho à l'époque à des sensations que je vivais dans un "no man's land", terre entre veille et brumes du sommeil, où une femme très âgée tricotait en mailles de plus en plus serrées, jusqu'à atteindre des mondes atomiques,
alors qu'en même temps mon corps, mes membres, mes doigts, gonflaient en des proportions gigantesques, qui "ballon de baudruche charnel", flottaient dans la pièce avant de coloniser les confins de l'univers. 

Je retrouve ces compositions où les images s'entremêlent dans les aquarelles de mon livre sur les métiers.

Dix ans durant, seul, j'ai cherché, cherché, cherché une voie, tantôt en dessin, tantôt en peinture. Aux crayons, à l'encre de Chine, aux pastels, à l'huile, à l'aquarelle, à l'Écoline, à l'encre d'imprimerie, au Nescafé, sur papier, sur carton, sur papier photo, sur toile, sur bois, mélaminé, tout ce qui me tombait sous la main. Je cherchais, sans chercher à exposer.

En 1976 nous avons abandonné notre nid de jeunes mariés pour faire pousser deux coquelicots dans un ILM de quatre pièces dont j'avais transformé la salle à manger en atelier. 
J'y passais le plus clair de mon temps jusque tard dans la nuit.

Entre autres, j'ai peint une série de portraits à base de peinture à l'huile blanche et de cirage couleur chêne clair ou foncé, sur des panneaux de bois, représentant mes amis ainsi que des artistes dont j'admirais le talent. 

Il y eut aussi l'ensemble intitulé "Les canons de l'horreur", constitué de tableaux représentant chacun un musicien verdâtre sur fond verdâtre, au corps de Gréco déformé par la douleur, au visage torturé par l'effort du jeu sur l'instrument. Instrument bien réel et incrusté à même le tableau
Fin du fin chaque tableau était sonorisé.
De tableaux en tableaux j'ai envahi littéralement tout l'appartement de cet orchestre verdâtre. Mais voilà qu'un beau jour, pas si beau que ça d'ailleurs, ma femme rentrant des courses alors que j'accrochais une tête de spectateur verdâtre montée sur un cintre au-dessus du canapé  me dit autoritairement :
"Ça suffit".
Une œuvre que j'avais mis cinq ans à bâtir s'acheva là, net.
On était 1983. Fauché en pleine création je repris ma guitare.

En 1987 j'ai rechuté dans le dessin.
C'est alors qu'à base de traits extrêmement fins, je concrétisais mes noirs desseins en des dessins format "raisin" .
D'autres furent exécutés, sans autre forme de procès, aux crayons de couleur.
Tout ça pour arriver dans les années 2000, aux carnets de voyage dont je vous ai parlés plus avant.

- Mais entre 83 et 87 qu'as-tu donc fais, dis donc ?

Il faut alors revenir à Johnny Hallyday :
Moi qui à 9 ans ne rêvait que de devenir Johnny Hallyday
Moi qui a 12 ans composais ma première chanson très prometteuse :
"COUPLET : Dans une petite salle on était quatre vingts
et tout le monde dansait le twist,
REFRAIN : allez twist, twist, twist
allez twist, twist, twist !"

À 15 ans, fruit d'un mois de travail d'été, j'achetais ma première guitare.
Au-delà de la musique que je ne pouvais pas encore produire,
ma première guitare fut en elle-même un objet magique
Un objet qui, bien qu'encore inanimé,  avait à coup sûr une âme !
un objet, une clef de sol, qui allait m'ouvrir les portes d'Olympias. C'est sûr !

Je passe sur l'apprentissage de cet instrument
cours de guitare classique, puis groupe de reprise de rock and roll,
dont j'étais  bassiste et chanteur en yaourt,
avant de découvrir Jacques Brel dans le jukebox d'un routier.
Je mêlais alors mes poésies à la musique et écrivis ainsi mes premières chansons.
En rentrant à l'ESAJ la poésie trompa la musique avec la peinture
et la peinture prit la place de ma guitare

Le "Ça suffit" de ma femme me fit reprendre le chemin de la chanson
laissé en jachère durant dix ans.
Plus question alors de twist, twist, twist
De Johnny Hallyday j'étais devenu Jacques Brel mâtiné de Léo Ferré.
Sans m'apercevoir que le yé yé était passé par la chanson,
et que les cabarets vivotaient en phase terminale.
Fort d'un tour de chants je me présentais dans les caves de Saint Germain-des-Prés
ou de la Contrescarpe.
Afin d'enrichir la partie musicale je rencontrai Dominique Kaempf
qui de pianiste devint ma tendre et musicienne amie.
Mais elle dut arrêter de m'accompagner au piano comme au cabaret
pour des raisons de garde d'enfant.
Alors je fis la connaissance de Jean-Noël Gayte, guitariste,
avec qui nous avons vite formé un groupe, un petit groupe , mais un groupe quand même :
"Gayte et Fortuner"

Ventre Saint Gris ! Qu'on était beau !

Après être passé de cabaret en cabaret rive gauche,
on a décroché un contrat dans un cabaret de Montmartre : le Patachon. Nous y avons passé un an.

Les soirs sans public nous avons profité de cette salle pour créer un spectacle :

 "RUE DES NUITS BLANCHES"
PITCH : Assis sur deux tabourets, on évoquait l'errance d'un homme insomniaque dans les rues de Paris en proie à une peine d'amour.
Chaque rencontre que Jean Noël faisait, provoquait une réflexion sous forme de monologue,
qui évoquait une chanson que j'interprétais.

Bien qu'aussi sombre que le désespoir,
le spectacle a tourné dans différents lieux,
jusqu'à la consécration : un mois entier au Lucernaire.

Le désespoir ne nous suffisant pas, nous avons visité l'enfer avec

"L'ENFER EST TOUJOURS DE SAISON"
d'après "Une saison en enfer" de Rimbaud.

Avec pour décor un champ hivernal désolé,
nous avons imaginé la rencontre d'un corbeau,
réincarnation de Rimbaud,
(ses "chers corbeaux délicieux" que le poète affectionnait,)
avec un épouvantail dont les chants
rappelaient au corbeau des bribes de sa "Saison en enfer".  

On avait tout écrit, la musique, les textes,
On avait répété, répété.

Tout, on avait tout, le budget, les costumes,
Il ne nous restait plus qu'à trouver les sponsors et les salles...,
Et puis voilà...

le 7 janvier 1987 un pneumothorax,
pareil au "ça suffit" de Brigitte, ma femme,
mit fin à cinq années de chansons !

-Et pour ce qui est de la poésie?

La poésie comme je te l'ai dit
a toujours été un lien entre mes diverses formes d'expressions.
Elle m'accompagne depuis mon premier twist qui était,
sinon de la poésie (il ne faut quand même pas pousser) mais déjà un besoin d'écrire.

Jeune j'ai écrit des nouvelles avant de tâter la poésie.
Elle fut sous-jacente dans ma peinture,
Bien évidemment présente dans ma musique,
et jusqu'à aujourd'hui, associée à mes carnets de voyages
où l'écriture est aussi importante que les aquarelles.
Pas un de mes carnets ne comporte un texte sous forme de poème.
L'écriture, pour moi, est avant tout un style que j'aime peaufiner
jusqu'à trouver le mot, l'expression que j'aime débusquer.
L'image qu'on n'attend pas.
Elle peut être rimée et rigoureuse
ou libre de rime comme de pieds

Mais l'ouvrage qui me tient le plus à cœur est mon "Nègre Bleu
Sorte de prête-plume, d'écrivain fantôme de l'humanité de cette planète bleue.
47 poèmes qui vont des débuts de l'homme jusqu'à demain
en mettant le "vers"... le doigt voulais-je dire, sur ses bons côtés et ses travers.
47 poèmes en alexandrins non rimés de quatre quatrains chacun :

Je t'ai dit que j'étais psycho-rigide ? 

- what else ?

Et bien je pense avoir fait le tour.
cette vie fut un voyage immobile qui m'a permis d'aller de jalon en jalon !
D'expression en expression artistique.
Je te remercie de m'avoir écouté, c'est rare que je parle de tout ça. 


Et si au début de cet entretien je me demandais "Par où commencer ?"
je sais pertinemment comment ça va finir,
comme en ce 10 novembre 1947 : dans une boite,
éparpillé au vent.